C'était l'objectif suprême de ce voyage, la ligne d'arrivée en quelque sorte, voir le globe du Cap Nord.
Dernier Round
Ce matin, je pars du camping à 8h30, je n'ai pas beaucoup dormi, mais je suis relativement en forme avec la ligne d'arrivée en point de mire. Je longe en début d'étape le Porsangerfjord en direction du Nord et sous un magnifique soleil, la température est déjà assez élevée, environ 25°C ce qui est beaucoup pour ici. La route serpente entre la falaise et la mer avec parfois quelques tunnels, où l'on croise des rennes à l’intérieur. En jetant un œil sur la mer, j'aperçois pendant un petit moment, deux dauphins venant respirer à la surface.
Dans cette étape, il y a un dernier obstacle à franchir, le fameux Nordkapptunelen... Un tunnel de 7 km qui passe à 212 m sous la mer, avec 3.5 km de descente et 3.5 km de montée. Il est redouté par tous les cyclos...
J'y arrive à 12h30 et je vais mettre environ 3/4 d'heure pour le franchir. Finalement, il est plutôt large et pas trop mal éclairé, de plus à cette heure, je n'ai pas eu beaucoup de trafic. Donc, le danger était moindre, malgré quelques inconscients/abrutis qui te frole à 80 km/h à 50 cm dans un tunnel, alors que tu grimpe à 5 km/h. D'ailleurs, c'est malheureux que dans ce voyage, la seule chose qui ait mis ma vie en danger soit mes semblables. Pas la météo, le terrain ou les animaux, non, simplement d'autres êtres humains comme moi !
Après avoir franchi le fameux obstacle, je m'octroi une petite pause repas bien mérité, je décompresse et commence à savourer un peu la fin du voyage. Il est 13h30, j'ai déjà fait 85 bornes, plus que 45 km avant le Nordkapp. Je repars vers 15h et m'arrête un peu plus loin, à Honningsvåg pour prendre les infos sur les bus que je prendrai ici, demain à 6h55, direction l'aéroport d'Alta.
Un peu plus loin, je vais croiser Thierry et Bernard, les motards de Poitiers. Ils redescendent du Cap, nous ne boirons pas de Champagne ensemble mais c'est déjà bien sympa de s'être recroisé.
Les 30 derniers kilomètres sont très difficile, avec plusieurs ascensions assez longues et bien raides. Je passe sur les plateaux désertiques avec de nombreux rennes.
Après 2h à batailler ferme, j'aperçois enfin le grand bâtiment du Cap Nord, j'y arrive aux alentours de 19h.
Après 54 jours de route, j'y suis, environ 5 500 km dans les pattes. La satisfaction est immense, les sentiments sont contradictoires entre la joie de l'arrivée et la nostalgie de la fin d'une histoire. C'est l'endroit idéal pour apercevoir le soleil de minuit, c'est magnifique et, il y a 8 ans jour pour jour, le 1er août 2010, nous étions déjà ici avec Sandra, pour le contempler.
Le vent se lève, les nuages arrivent à grande vitesse tout se couvre très vite. Je décide de repartir à 1h du mat' pour ne pas être coincé dans le brouillard. Le vent est juste incroyable, je suis très souvent déséquilibré et contraint de poser pied à terre et parfois même de pousser. Je fais du 10 km/h de moyenne. Un peu plus loin, je rattrape deux cyclos Suisse de Bienne, Daniel et Samy, nous resterons tout les trois ensemble jusqu'à Honningsvåg que nous atteindrons à 4h.
Ils prennent l'Hurtigruten, le bateau qui relie toutes les villes côtières Norvégiennes, il est à 5h30. Un peu plus tard, un cyclo arrive : "The ferry is it here ?" avec un putain d'accent du Sud de la France. J'éclate de rire, on fait connaissance, il s'appelle Patrick, il vient de Vallon-Pont-d'Arc en Ardèche, trop sympa ! Je lui demande s'il revient du Cap Nord ce soir et me répond que non, il a dormi à l'auberge de jeunesse d'Honningsvåg. Et là, je tilte que les motards de Poitiers m'ont parlé d'un Ardéchois en vélo. je dis "Ah, tu dois connaître Thierry et Bernard, ils m'ont parlé de toi hier !" et il me répond "Oui, et toi tu dois être Mathieu alors !"
C'est rigolo, ici dans le Nord, tous les voyageurs se connaissent soit directement soit par l'intermédiaire de quelqu'un d'autre. Je sais par exemple qu'il y a un couple de Dax dans le coin car deux personnes m'en ont parlé. Un peu plus tard, les motards Poitiers arrivent. A 5h30, je dis au-revoir à tout le monde : à Bernard, Thierry et sa fille Léna, Patrick l'Ardéchois et les Suisses Samy et Daniel. Je me retrouve tout seul quand tout le monde embarque.
Je vais à mon arrêt de bus et rencontre l'Italien Claudio, qui ne parle pas un mot d'anglais et qui vient de Turin à vélo. On se bois un café et prenons le bus pour l'aéroport d'Alta. Nous y serons 4h plus tard.
Le voyage se termine ici, j'empaquette mon vélo, range mes sacoches, je décollerai ce soir à 21h55 pour Oslo puis demain direction la maison. Je mettrai encore le blog à jour, histoire de faire un bilan plus complet de cette aventure.
Merci à vous de m'avoir suivi et soutenu, se fût pour moi un immense plaisir de partager mes joies et mes peines avec vous.
A très bientôt pour de nouvelles aventures.
Mathieu.
Dans cette étape, il y a un dernier obstacle à franchir, le fameux Nordkapptunelen... Un tunnel de 7 km qui passe à 212 m sous la mer, avec 3.5 km de descente et 3.5 km de montée. Il est redouté par tous les cyclos...
J'y arrive à 12h30 et je vais mettre environ 3/4 d'heure pour le franchir. Finalement, il est plutôt large et pas trop mal éclairé, de plus à cette heure, je n'ai pas eu beaucoup de trafic. Donc, le danger était moindre, malgré quelques inconscients/abrutis qui te frole à 80 km/h à 50 cm dans un tunnel, alors que tu grimpe à 5 km/h. D'ailleurs, c'est malheureux que dans ce voyage, la seule chose qui ait mis ma vie en danger soit mes semblables. Pas la météo, le terrain ou les animaux, non, simplement d'autres êtres humains comme moi !
Après avoir franchi le fameux obstacle, je m'octroi une petite pause repas bien mérité, je décompresse et commence à savourer un peu la fin du voyage. Il est 13h30, j'ai déjà fait 85 bornes, plus que 45 km avant le Nordkapp. Je repars vers 15h et m'arrête un peu plus loin, à Honningsvåg pour prendre les infos sur les bus que je prendrai ici, demain à 6h55, direction l'aéroport d'Alta.
Un peu plus loin, je vais croiser Thierry et Bernard, les motards de Poitiers. Ils redescendent du Cap, nous ne boirons pas de Champagne ensemble mais c'est déjà bien sympa de s'être recroisé.
Les 30 derniers kilomètres sont très difficile, avec plusieurs ascensions assez longues et bien raides. Je passe sur les plateaux désertiques avec de nombreux rennes.
Après 2h à batailler ferme, j'aperçois enfin le grand bâtiment du Cap Nord, j'y arrive aux alentours de 19h.
Après 54 jours de route, j'y suis, environ 5 500 km dans les pattes. La satisfaction est immense, les sentiments sont contradictoires entre la joie de l'arrivée et la nostalgie de la fin d'une histoire. C'est l'endroit idéal pour apercevoir le soleil de minuit, c'est magnifique et, il y a 8 ans jour pour jour, le 1er août 2010, nous étions déjà ici avec Sandra, pour le contempler.
Le vent se lève, les nuages arrivent à grande vitesse tout se couvre très vite. Je décide de repartir à 1h du mat' pour ne pas être coincé dans le brouillard. Le vent est juste incroyable, je suis très souvent déséquilibré et contraint de poser pied à terre et parfois même de pousser. Je fais du 10 km/h de moyenne. Un peu plus loin, je rattrape deux cyclos Suisse de Bienne, Daniel et Samy, nous resterons tout les trois ensemble jusqu'à Honningsvåg que nous atteindrons à 4h.
Ils prennent l'Hurtigruten, le bateau qui relie toutes les villes côtières Norvégiennes, il est à 5h30. Un peu plus tard, un cyclo arrive : "The ferry is it here ?" avec un putain d'accent du Sud de la France. J'éclate de rire, on fait connaissance, il s'appelle Patrick, il vient de Vallon-Pont-d'Arc en Ardèche, trop sympa ! Je lui demande s'il revient du Cap Nord ce soir et me répond que non, il a dormi à l'auberge de jeunesse d'Honningsvåg. Et là, je tilte que les motards de Poitiers m'ont parlé d'un Ardéchois en vélo. je dis "Ah, tu dois connaître Thierry et Bernard, ils m'ont parlé de toi hier !" et il me répond "Oui, et toi tu dois être Mathieu alors !"
C'est rigolo, ici dans le Nord, tous les voyageurs se connaissent soit directement soit par l'intermédiaire de quelqu'un d'autre. Je sais par exemple qu'il y a un couple de Dax dans le coin car deux personnes m'en ont parlé. Un peu plus tard, les motards Poitiers arrivent. A 5h30, je dis au-revoir à tout le monde : à Bernard, Thierry et sa fille Léna, Patrick l'Ardéchois et les Suisses Samy et Daniel. Je me retrouve tout seul quand tout le monde embarque.
Je vais à mon arrêt de bus et rencontre l'Italien Claudio, qui ne parle pas un mot d'anglais et qui vient de Turin à vélo. On se bois un café et prenons le bus pour l'aéroport d'Alta. Nous y serons 4h plus tard.
Le voyage se termine ici, j'empaquette mon vélo, range mes sacoches, je décollerai ce soir à 21h55 pour Oslo puis demain direction la maison. Je mettrai encore le blog à jour, histoire de faire un bilan plus complet de cette aventure.
Merci à vous de m'avoir suivi et soutenu, se fût pour moi un immense plaisir de partager mes joies et mes peines avec vous.
A très bientôt pour de nouvelles aventures.
Mathieu.
La route du jour :
Les images du jour :
